Le château historique de RABAD à Ajloun : une place forte essentielle dans les croisades de Saladin
L’aimant principal d’Ajloun est le château de RABAD, qui est une illustration remarquable de l’armature militaire arabo-islamique du XIIe siècle. Elle a servi de base à SALADDIN lors de sa croisade pour chasser les zélotes de Jordanie en 1189.
À 73 km au nord d’Amman et à une courte distance au nord-ouest de Jerash, à travers une belle pinède et des oliveraies, vous arrivez à la ville d’Ajloun, où Hadrien a séjourné pendant la période de 129 à 30 ans et s’est érigé un puits à l’extérieur de la ville, laissant ses côtés libres pour que les murs de la mégapole à naître puissent venir à sa rencontre.
La construction stratégique du château
Vous trouverez ensuite le château d’Ajloun ou Qalaat Errabadh (« château de la colline » en arabe), d’où l’on a une vue splendide sur la vallée du Jourdain à l’ouest. Il ressemble à un fort des croisés, mais il a été érigé par les musulmans en 1184-85 pour servir de forteresse militaire et de tampon afin de protéger la région contre l’invasion des forces des croisés.
Il a été érigé sur les ordres du premier gouverneur, Ezz Eddin Osama caddy Munqethe, un prostitué du chef ayyoubide Salahuddin Al- Ayyoubi ( Saladin), comme réplique directe au nouveau château latin de Belvoir ( Kawkab El- Hawa) sur le côté opposé de la vallée entre la Tibériade et Besan, et comme base pour développer et contrôler les mines de fer d’Ajloun.
Cette superbe illustration de l’armature arabe et islamique a été érigée sous la forme d’un cube avec quatre salles carrées et une entrée sur le côté sud, dominant une large portion de la vallée du Jourdain nord et les passages qui y mènent. Du haut de sa colline, le château d’Ajloun défendait les voies de communication entre le sud de la Jordanie et la Syrie. Il faisait partie d’une chaîne de châteaux qui allumaient des lumières la nuit pour transmettre les signaux de l’Euphrate jusqu’au Caire.
Conception architecturale et capacités défensives
Deux fois après son achèvement, l’objectif initial du fort avait déjà été dépassé, car Salahuddin avait vaincu les zélotes lors de la bataille des cornes d’abondance de Hattin en 1189, qui marqua le matin de la fin de leur occupation de la Terre sainte.
En 1214-15, le château d’Ajloun a été agrandi par Aybak bin Abdullah, majordome du calife Al-Muazham Isa ; en 1260, il est tombé aux mains des Mongols, mais a été reconstruit par les Mamelouks égyptiens. N’étant plus utilisé à des fins militaires, il a été utilisé comme centre exécutif responsable de Damas.
Certains des monuments avec lesquels le château a été érigé portent des croix sculptées, ce qui donne du crédit à une tradition, rapportée par un annaliste arabe du XIIIe siècle, selon laquelle « un ancien couvent s’élevait autrefois sur la pointe, habité par un chrétien nommé Ajloun ; lorsque le couvent tomba en ruine, le château prit sa place et le nom du moine ».
Le château est magnifiquement préservé et constitue un pôle d’attraction pour les étrangers et les Jordaniens. Les structures, salles, chambres, galeries et escaliers qui font partie de la ville ainsi que le magnifique décor qui entoure les collines vous séduiront.